La coriandre, ingrédient emblématique de nombreuses cuisines, suscite pourtant un rejet catégorique chez certains, qualifiant son goût d'âcre, de terreux, voire de savonneux.
Selon une étude de 2012 relayée par Le Figaro, 21 % des Asiatiques, 17 % des Européens et 14 % des Africains n'apprécient pas cette herbe aromatique. Mais pour les scientifiques, ce désamour ne relève pas du simple goût : il serait plutôt génétique.
Des recherches scientifiques ont identifié un gène, l'OR6A2, comme responsable de cette aversion. Ce récepteur olfactif est impliqué dans la perception des aldéhydes présents dans la coriandre, mais aussi dans la composition du savon.
Une aversion pour la coriandre qui serait... génétique !
Les individus porteurs d'une variation spécifique de ce gène seraient ainsi plus sensibles à ces aldéhydes particuliers, expliquant ainsi leur réaction négative au goût de la coriandre, qu'ils perçoivent comme désagréable, voire savonneux.
Bien que la thèse des récepteurs olfactifs ne soit pas encore confirmée, elle correspond au raisonnement du chercheur en neurosciences de l’université Northwestern de Chicago, Jay Gottfried.
Selon lui, le dégoût ressenti envers la coriandre serait lié à son odeur, souvent associée à celle du savon, ce qui pourrait expliquer la réaction de certaines personnes à son goût.
"Quand votre cerveau détecte une menace potentielle, cela capte votre attention. Vous n'avez pas besoin de savoir qu'un aliment dangereux contient une pointe d'asperge et d'oseille. Vous le mettez juste loin de votre assiette.", a-t-il partagé en 2010 au New York Times.
Une étymologie qui a de quoi surprendre les adeptes de coriandre
Pour les amateurs de coriandre, l’association avec l’odeur de punaise, avancée par ses détracteurs, peut sembler quelque peu exagérée.
Cependant, une plongée dans l’étymologie du mot révèle que "coriandre" vient du latin "coriandrum", lui-même issu du grec "koriandron", signifiant « punaise (kori) mâle (andros) ».
Cette appellation fait référence à l’odeur déplaisante dégagée par les feuilles fraîches de coriandre froissées entre les doigts, rappelant celle des punaises. Une découverte qui a de quoi surprendre !
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